Tout au long de l'histoire, les gens se sont demandé: sommes-nous en quelque sorte reliés à la Terre, au système solaire et aux étoiles? Notre corps réagit-il physiquement aux solstices, aux éclipses, aux changements du champ magnétique de notre planète ou aux orages sur le Soleil?
Certaines réponses peuvent se trouver dans une étude récente de Rollin McCraty et ses collègues, qui ont étudié comment les rythmes cardiaques humains étaient corrélés avec les changements dans l'activité du champ géomagnétique causés par les orages sur le Soleil (McCraty 2017): McCraty et ses collègues ont découvert que pendant les tempêtes solaires, les rythmes cardiaques des participants à l'étude ont changé de façon à suggérer des changements dans l'activité du système nerveux pertinents pour la santé, le bien-être et comment nous réagissons au stress.
La vie sur Terre prospère dans le champ magnétique de notre planète, et les scientifiques ont étudié plusieurs des façons dont les plantes et les animaux peuvent percevoir et réagir aux changements de l'activité des champs géomagnétiques. Nous avons maintenant une meilleure compréhension de la façon dont les oiseaux et d'autres animaux peuvent naviguer en détectant le champ magnétique terrestre (Gegear 2008,2010; Maeda, Wiltschko 2014), et il a été clairement démontré que les champs magnétiques géomagnétiques peuvent influencer la vie; un examen récent a porté sur plus de 100 études indiquant que l'affaiblissement ou le blindage du champ magnétique terrestre peut produire un large éventail d'effets biologiques dans les cellules, les plantes et les animaux, y compris des changements dans les taux de division cellulaire, la croissance des tumeurs, l'expression des hormones, l'expression des gènes, la régénération planarienne, la germination des graines, la germination des semences, la croissance des plantes, la perception de la douleur chez les animaux, l'activité des ondes cérébrales et la différenciation des cellules souches (Binhi 2017).
Les tempêtes solaires influencent directement le champ magnétique de la Terre, et l'activité géomagnétique solaire a été associée à divers effets chez les humains, y compris des changements dans l'équilibre mélatonine-sérotonine, la tension artérielle, l'activité du système immunitaire et les processus reproductifs, cardiaques et neurologiques (McCraty 2017). Les fortes tempêtes solaires sont également associées à des changements dans le flux sanguin, l'agrégation et la coagulation, à une augmentation de la tension artérielle, aux arythmies cardiaques et à des résultats moins bons pour les maladies existantes, p. ex. augmentation de l'incidence et de la mortalité causée par les crises cardiaques et l'augmentation du taux de convulsions chez les épileptiques (McCraty 2017). Et en 2003, la Federal Reserve Bank of Atlanta, GA, USA, a fourni de "solides preuves empiriques" que les niveaux élevés d'activité géomagnétique dus aux tempêtes solaires ont un "effet négatif, statistiquement et économiquement significatif sur les rendements boursiers de la semaine suivante pour tous les indices boursiers américains", les données suggérant que les investisseurs deviennent plus réticents au risque en période de forte activité géomagnétique solaire (Krivelyova 2003). Ces études montrent que la physiologie humaine est en effet liée aux changements de l'activité géomagnétique solaire.
À la lumière de ces données, M. McCraty et ses collègues se sont demandé comment l'activité du système nerveux pourrait être sujette à des changements dans l'activité géomagnétique solaire. Pour aider à répondre à cette question, McCraty et son groupe ont recueilli des données sur la variabilité de la fréquence cardiaque (VCR), en étudiant les changements dans les rythmes cardiaques associés à l'activité du système nerveux et aux réactions au stress. Le VRC, réglementé principalement par le tonus vagal cardiaque, est une mesure de l'activité du système nerveux autonome qui peut être utilisée comme indice de santé et comme outil de rétroaction biologique (Thayer 2005). Bien que l'interprétation détaillée du VRC demeure complexe et controversée, les rythmes cardiaques sont influencés par des facteurs physiologiques, neuropsychologiques, liés au mode de vie et à l'environnement, aux conditions de la maladie et à d'autres facteurs tels que l'âge et la génétique (Fatisson 2016).
Les chercheurs ont recueilli des données sur la fréquence cardiaque 24 heures sur 24 auprès de 9 personnes qui ont vécu leur vie quotidienne normale pendant les 31 jours de l'étude. À l'exception d'une période de 50 minutes par jour pour le bain, les sujets testés portaient des moniteurs de fréquence cardiaque en permanence, ce qui permettait aux scientifiques de voir comment leur activité cardiaque avait changé tout au long de l'expérience d'un mois. Les chercheurs ont ensuite comparé le VRC des participants à l'activité du champ solaire et géomagnétique pendant la période de l'étude, en utilisant les ressources de données disponibles auprès de l'Observatoire géophysique de Goddard Space Flight Center de la NASA, du Sodankyla Geophysical Observatory de l'Université d'Oulu en Finlande, et les données de champs magnétiques du réseau mondial de magnétomètres du HeartMath Institute, appelé Global Coherence Monitoring System (GCMS). Et le Soleil a apporté une aide inattendue à l'étude: trois tempêtes solaires importantes se sont produites au cours de l'expérience de 31 jours, offrant aux chercheurs une occasion unique d'examiner la corrélation entre ces événements et les indices de VRC des participants.
McCraty et ses collègues ont identifié plusieurs corrélations statistiquement significatives, signalant que les changements dans plusieurs indices de VRC étaient associés à l'activité géomagnétique solaire en raison des tempêtes qui se sont produites pendant l'étude. L'étude a également rapporté que l'activité des VRC était synchronisée avec les changements de la puissance de résonance de Schuman: lorsque le vent solaire frappe le champ magnétique de notre planète, la Terre elle-même agit comme une sorte de tambour à champ magnétique sphérique, produisant des ondes stationnaires à des fréquences particulières appelées résonances de Schumann. Ces corrélations entre les résonances de Schumann et l'activité des VRC suggèrent-elles que notre système nerveux est en quelque sorte "accordé" à ces fréquences de résonance caractéristiques du champ magnétique terrestre?
L'étude a également trouvé quelque chose d'autre de surprenant: pendant une période d'activité géomagnétique solaire relativement calme, l'activité moyenne du groupe de VRC des participants a été synchronisée, produisant un modèle clair d'oscillations avec une période moyenne d'environ 67 heures. Pendant la période de repos, ces indices synchronisés des VRC oscillaient à la même fréquence que l'activité de résonance de Schumann. Bien que la petite taille de l'échantillon de neuf participants limite la force de cette conclusion préliminaire, McCraty et ses collègues ont mené une deuxième étude auprès de plus de 100 participants dans cinq pays très éloignés. Les auteurs rapportent qu'une analyse préliminaire de cette étude a confirmé que la synchronisation des VRC se produit à l'échelle mondiale et que les rythmes de la PRS (pouvoir de résonance Schumann) et de la FHN (puissance ultra-basse fréquence) semblent être les principaux facteurs environnementaux qui sous-tendent la synchronisation des groupes (McCraty 2017). Ce résultat intriguant pourrait avoir des implications remarquables pour notre compréhension du système nerveux, de la société humaine et de la façon dont nous interagissons les uns avec les autres et avec notre planète.
Rollin McCraty et son groupe de chercheurs ont fait un autre pas en avant dans une longue série de recherches, nous offrant un nouveau regard sur la façon dont la vie sur notre planète est liée à la Terre et au Soleil. D'autres recherches dans ce nouveau domaine d'étude fascinant pourraient un jour nous apprendre davantage sur la façon dont nous sommes connectés de bien d'autres façons. Sommes-nous tous reliés physiquement par le champ magnétique terrestre? Répondons-nous les uns aux autres par des champs magnétiques (McCraty 2013)? Faisons-nous tous partie de l'organisme social collectif de notre planète? Que se passe-t-il lorsque nous méditons sur la Terre en tant que notre Mère, pour la paix sur Terre, ou en ces temps turbulents?
À propos de David Muehsam, Ph. D., CHI Directeur de l'innovation technologique
David Muehsam, Ph. D., est un biophysicien spécialisé dans la recherche sur les bases biophysiques des bioeffets et thérapeutiques des CEM, David Muehsam, les bases biophysiques du yoga, de la méditation et des thérapies corps-esprit, les liens entre les arts et les sciences. M. Muehsam est titulaire d'un baccalauréat en physique du Hampshire College et d'un doctorat en neurophysiologie de l'Université de Bologne, et il est l'auteur d'un ouvrage sur les mécanismes biophysiques des bioeffets des CEM, les thérapies des CEM, la modélisation mathématique des bioeffets des CEM et la médecine complémentaire et alternative. M. Muehsam est biophysicien principal au VID Art Science, National Institute of Biosystems et à l'Institut canadien des biosystèmes.
References
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